Les troubles de la communication peuvent affecter les perspectives de carrière à long terme. Pour ceux qui bégaient, trouver un emploi peut être l’un de leurs plus grands défis, car les entretiens exigent de solides compétences en communication verbale pour exprimer des idées, expliquer des expériences professionnelles et convaincre les personnes chargées des entretiens que le candidat est la meilleure personne pour le poste. Maintenant que le processus de recrutement initial se fait de plus en plus par téléphone ou par vidéoconférence, les entretiens d’embauche deviennent encore plus difficiles pour ceux qui ont des difficultés. Cette pression supplémentaire peut nuire à la capacité d’une personne à parler couramment et donc empêcher des personnes par ailleurs qualifiées de travailler efficacement.

Ce que la plupart des employeurs ont du mal à reconnaître, c’est que malgré les difficultés d’élocution, de nombreuses personnes qui bégaient ont de grandes aptitudes à la communication et aux relations interpersonnelles. Elles peuvent exercer efficacement un large éventail d’emplois, y compris ceux qui nécessitent de traiter avec le public. De plus, ces personnes développent souvent une plus grande empathie et sensibilité aux besoins des autres. Elles peuvent également posséder des compétences telles que la résilience, la flexibilité, l’adaptabilité et d’excellentes capacités d’écoute, qui peuvent toutes être très utiles sur le lieu de travail. En outre, les personnes qui bégaient ont tendance à être des employés dévoués qui travaillent encore plus dur pour compenser leur disfluence.

Dans une enquête menée auprès d’adultes bègues, 70 % des personnes interrogées ont déclaré que le bégaiement diminuait leurs chances d’être embauchées ou d’obtenir une promotion. De plus, 68 % ont affirmé que le bégaiement avait eu un effet négatif sur leurs performances professionnelles. En fait, un trouble de l’élocution peut directement affecter les choix scolaires et les perspectives de carrière d’une personne. Par exemple, les personnes qui bégaient peuvent éviter des étude ou des emplois dans le domaine de la communication, comme le journalisme ou le marketing, car ceux-ci exigeraient de la fluidité et de l’assurance dans la parole.

Les personnes qui bégaient sont souvent perçues – à tort – comme étant nerveuses, timides et peu sûres d’elles. Cette perception négative est l’un des principaux obstacles qu’elles rencontrent. Ces stéréotypes empêchent souvent les personnes qui bégaient d’être employées ou promues. Elles peuvent également avoir l’impression qu’elles doivent garder le secret sur leur condition par crainte de perdre leur emploi ou d’être considérées comme inaptes à un rôle spécifique.

Le fait de dissimuler les disfluences soumet l’employé non seulement à un stress énorme, mais diminue également les chances d’obtenir un soutien adéquat sur le lieu de travail. En raison d’un manque de compréhension, de nombreux employeurs ne savent pas comment soutenir les membres du personnel qui bégaient. Sensibiliser et en parler ouvertement peut aider à dissiper les stéréotypes, à créer un lieu de travail inclusif et à favoriser de meilleures opportunités de carrière pour les personnes souffrant de troubles de la parole.

En bref, les personnes qui bégaient ont des compétences et des talents précieux et devraient se voir offrir les mêmes possibilités que les personnes qui ne bégaient pas. Ils ne devraient pas être jugés uniquement sur leur aisance langagière.

Si vous bégayez : Si vous pensez qu’un entretien en face à face vous permettrait de mieux vous exprimer qu’au téléphone, n’hésitez pas à en faire la demande. Le fait de mentionner que vous bégayez au début de l’entretien pourrait vous soulager d’un certain stress.

Si vous êtes déjà employé, le fait de parler de votre défaut d’élocution pourrait aider votre employeur à comprendre vos besoins et vous aider à réaliser votre potentiel et à atteindre vos objectifs de carrière.